Selon plusieurs observateurs, c’est une nouvelle attraction dans la capitale burkinabé qui accueillera des curieux et des touristes venus d’horizons divers. En effet, l’ancien président Thomas Sankara et ses 12 compagnons, assassinés le 15 octobre 1987, reposent désormais au Conseil de l’Entente, érigé en Mausolée. Il a été inauguré le 17 mai 2025, à Ouagadougou, date anniversaire de l’arrestation de Thomas Sankara, en 1983, alors qu’il était Premier ministre du régime du Conseil du Salut du Peuple (CSP) dirigé par le Médecin-commandant Jean-Baptiste Ouédraogo.

En forme d’œil, c’est un Mausolée de plus de 7 mètres de hauteur et des marches descendantes, représentant les 13 martyrs couchés, construit pour honorer la mémoire du père de la Révolution burkinabè et de ses compagnons.
Il vise, d’une part, à célébrer leur engagement et, d’autre part, à préserver et promouvoir l’héritage politique du Père de la Révolution d’août 1983. C’est également une sépulture digne que l’État et la Nation burkinabè offrent au Président Sankara et à ses compagnons. Le Mausolée « raconte et matérialise l’histoire brutalement interrompue du Président Sankara et de ses compagnons. (…) La tombe de Thomas Sankara se trouve au centre, entourée par les tombes de ses douze compagnons, réparties par tirage au sort : six à gauche et six à droite », indiquent les concepteurs.

La cérémonie d’inauguration a été présidée par le Premier ministre burkinabè, Jean Emmanuel Ouédraogo, représentant le Président du Faso, en présence de ses homologues du Sénégal, Ousmane Sonko et du Tchad Allah-Maye Halina, de nombreuses personnalités politiques, administratives et militaires.

Dans un contexte d’hommages et de « domestication » de la mémoire collective, des rues de la capitale ont également été baptisées au nom des 12 compagnons du père de la révolution burkinabè, une avenue portant déjà le nom du Capitaine Thomas Sankara.