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Atakpamé, la ville aux 7 collines !

par AEROMAG

Dossier réalisé par Noël Tadégnon

Située à 161 kilomètres de Lomé, Atakpamé est la capitale de la région des Plateaux, et la cinquième ville du Togo de par sa population après Lomé, Sokodé, Kara et Kpalimé. L’un des poumons agricoles du pays, Atakpamé est aussi riche de son histoire.

Atakpamé prospère et se démarque en tant que vivier d’une agriculture vivrière et aussi d’exportation. La ville forme avec Kpalimé et Badou, un trio spécialisé dans la culture du café et du cacao. On y trouve également du coton, mais l’igname se veut l’identité même d’une population Ifè qui porte son tubercule à travers le temps et les générations, grâce à la célébration de la fête traditionnelle Odon-Itsu entre les mois de juillet et d’août de chaque année.

L’histoire met en avant le tubercule d’igname dans la commémoration de la fête des moissons pour la valeur que la légende lui accorde. Dans leur trajectoire vers Atakpamé, entre Savalou etTchètchi dans le Bénin, le cortège des premiers arrivés vivait essentiellement d’une grande variété de tubercules, lors de l’exode. De tous les tubercules consommés lors du trajet, seul celui de l’igname s’est révélé véritablement sain et sans danger. « L’igname a sauvé le peuple Ifè… » dit-on à Atakpamé.

Odon-Itsu, fête de l’igname

Pour la commémoration de Odon-Itsu, le lancement des festivités commence par la sortie des femmes âgées de la forêt, après avoir accompli des rituels en l’honneur de l’igname qui a également un lien avec la maternité, chez la gent féminine. Vient ensuite Iba, le grand chef spirituel qui consacre la nouvelle igname, désormais propre à la consommation.

Lãbɔkɔ est la principale variété d’igname qu’on rencontre à Atakpamé. Très prisée, elle partage ensuite son prestige avec des variétés comme, Téji, Aŋɔté, Nyarabo, Kratsi, notamment. Les tubercules d’igname vendus dans la ville d’Atakpamé sont produits dans les villages tels que Boukɔ, Kparé, Lèkpè, Gotadzou et Yrɔkoto…

« Nous devons prendre soin de l’igname en général qui fait l’identité de la ville d’Atakpamé afin que sa culture perdure à jamais. Nos enfants et les générations futures doivent comprendre que la tradition de la fête Odon-Itsu n’a rien de diabolique et c’est simplement notre culture, notre richesse » se fend MawuléFontchewou, la présidente de l’association des revendeuses d’igname dénommée Anukoɖé qui traduit littéralement, l’union qui doit régner entre les revendeuses du tubercule, mais aussi entre tous les fils et filles Ifè.

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